Le syndrome du réveil matin

Le syndrome du réveil matin a encore frappé ! Et oui, il m’a fait le coup… encore. Aaargh !

Doucement je me réveille. J’ai bien dormi. Ouvrant doucement les yeux, j’accueille avec délectation ce jour qui se présente bien : un de ces jours où je me réveille totalement reposée… Au fait, quelle heure est-il ? Ce n’est pas souvent que je me réveille comme ça, toute seule, avant que le réveil ne son…

Aaargh !

P…, mais c’est pas vrai. J’y crois pas ! Mais quel c… ce type !

Je me lève, vite, bruyamment. Et puis, tiens, avant de quitter la chambre, je t’allume la radio pour la peine. J’y crois pas ! J’y crois pas ! J’y crois pas ! Merde ! Merde !

Café. Un truc à manger… Monsieur arrive. Tranquillement, avec nonchalance, Monsieur descend les escaliers. Arrivé dans la cuisine il me regarde, l’air interrogateur ?! Aargh… Il m’énerve !

Agressive, je lui lance : « Tu n’es pas tout seul ici ! Ce n’est pas parce que TU ne travailles pas aujourd’hui, que pour autant TU dois arrêter le réveil ! »

Son œil se fait plus interrogateur encore. « Mais d’habitude, tu le remarques et tu me demandes de le remettre. »

J’explose : « Et ça t’arracherait la gueule de poser la question ? »

Et voilà ! Monsieur boude ! Non seulement, Monsieur vit comme si je n’existais pas mais, en plus, il n’y a même pas moyen de s’engueuler un bon coup !

Aargh !!!!!

Miettes de vie

Matin câlin

« soleil brille » … « écoute le dernier morceau de » … le son de la radio est encore lointain. Petit à petit, le corps se réveille, les sensations revivent : la douceur les draps, le moelleux de l’oreiller, le gazouillis des oiseaux… Mais le monde des rêves n’est pas encore prêt à me laisser partir. Mes yeux sont encore clos. Pourtant, je l’entends, je sais qu’elle arrive. tap tap tap tap tap… son pas feutré résonne légèrement sur le parquet. Elle marque une pause, puis d’un petit saut svelte et délicat, Sacha monte sur le lit… Miaou ! Ron ron ron

ça gratte

Assise sur son postérieur, Sacha lève doucement la patte. Ça gratte ! Mon dieu ce que ça gratte ! Pendant qu’elle se gratte le haut de l’épaule avec ardeur, le petit chat tire la langue ; on dirait qu’elle lape le meilleur lait au monde.

même pas cap’

Sacha est allongée au sol, les pattes en défense, la longue queue noire énervée frappe le sol à intervalles irréguliers. Les yeux dans les yeux, penchée juste au dessus d’elle, Bianca surveille attentivement son adversaire. Elle tente un petit coup de patte, elle se ravise. Les petits poils blancs présents dans ces oreilles frémissent… Soudain, Sacha s’élance ! Talonnée par sa sœur… elles dévalent les escaliers, amorcent le virage, dérapent allègrement, sautent sur le canapé, passent dessous, repassent dessus… tout se fige… de nouveau elles se toisent…

aïe !

Sacha se tortille. Pour l’examiner, il faudrait la mettre sur le côté. Mais Sacha ne veut pas. Sacha ne peut pas. Ses miaulements sont rauques, plaintifs, menaçants, accompagnés de soudains coups de griffes … Sacha n’est jamais comme ça d’habitude. Sacha ne souffre pas d’habitude.

Sacha s’agrippe, de toutes ses forces. Les canines plantées dans ma main droite, elle implore, râle, griffe autant qu’elle peut. Puis, elle lâche tout, s’élance vers le bord de la table, tombe. Elle ne s’est pas retournée. Arrivée au sol les miaulements douloureux se prolongent et les canines cherchent frénétiquement quelque chose à attaquer.

Une éternité travers la pièce.

Sacha s’est calmée, recroquevillée sur elle même, elle reste prostrée, éteinte.


Adieu

Bonjour… rien pu faire… Sacha est morte ce matin.

Ah si j’étais grand et beau…

Un peu de musique ?



Découvrez Monsieur Roux!


Découvrez Monsieur Roux!


Découvrez Monsieur Roux!


Découvrez Monsieur Roux!

Le site officiel de Monsieur Roux : http://www.monsieurroux.com/

J’ai découvert le dernier album de Monsieur Roux « Ah si j’étais grand et beau… » fin 2006. Le groupe faisait alors la première partie d’Anaïs.

Sur scène, j’ai aimé leur énergie, l’ambiance festive et décontractée. Plusieurs mois après le concert, j’aime toujours autant les textes, le regard décalé sur le monde et sur les gens… exit les idées préconçues et les réflexions toutes faites, Monsieur Roux invite son auditoire hors des sentiers battus.

Le cauchemar de Sacha

Les deux yeux grands ouverts, oreilles attentives, bien campé sur ses pattes, mon chat scrute le canapé avec une attention minutieuse. Sacha semble ne pas savoir que faire : fuir, s’approcher pour mieux voir, appeler sa sœur à la rescousse… le bout du museau remue doucement. Le petit félin essaye de capter une odeur, un mouvement, n’importe quoi qui lui indiquerait d’où vient le danger.

Cinq minutes plus tôt, Sacha dormait encore paisiblement sa petite tête légèrement appuyée contre mon bras. Moi, affalée sur le canapé, je zappais d’une chaine à l’autre, sans vraiment prêter attention aux images qui défilaient sur l’écran ; après une journée bien remplie, je profitais enfin du calme qui régne dans l’appartement. Une fraction de seconde plus tard tout avait basculé !

Un truc noir vient de me passer sous le nez. Mon biceps s’enflamme d’une douleur vive. Sacha se retrouve campée sur ses quatre pattes, trois mètres devant le canapé, atterrée, présentant la tête très caractéristique du réveil en sursaut. Manifestement, elle ne comprend pas ce qui vient de se passer. Moi si. Sacha vient de faire un cauchemar et, réflexe mue par son réveil brutal, elle a bondi toutes griffes dehors. Au passage, elle a emporté un échantillon de la peau de mon bras droit.

Sacha ne comprend pas. Où est donc passé ce truc horrible ? Elle s’approche doucement, renifle, hésite, s’approche encore. La mine est étonnée, désappointée. Elle regarde un peu alentour, juste une demi-seconde, fixe de nouveau la place qu’elle occupait quelques minutes plus tôt.

À force de se rapprocher, Sacha vient d’atteindre le canapé. Elle scrute, renifle… pose une patte sur le canapé… renifle encore. Sans jamais quitter le lieu magique du regard, elle finit par monter totalement sur le canapé. Je me retrouve maintenant entre mon chat et son petit nid douillet. Tel un point d’interrogation, le petit chat noir me lance un regard rapide. Sacha semble dubitative.

Une griffe après l’autre, mon chat a fini par rejoindre sa couche. Dans son regard, on peut encore lire toute l’incompréhension du monde.

Une manœuvre délicate

Certaines décisions sont faciles à prendre…

« À partir d’aujourd’hui, je travaille moins, je prend le temps de faire du sport, mon blog, d’aller voir mes amis, etc. »

… à appliquer, beaucoup moins !

Me voilà donc assise en face de l’associée. Nous sommes lundi matin. Je rentre tout juste d’une semaine de vacances prises un peu à l’improviste. Le moment est idéal pour lui faire part de ma décision : en faire moins, prendre du temps pour moi, réserver moins de temps et d’énergie à notre entreprise émergente.

Je suis parfaitement consciente qu’elle n’appréciera pas. Oui, je connais sa conception idéale du chef d’entreprise : être toujours présent, toujours joignable, ne pas compter ses heures, faire ce qu’il y a à faire… en un mot : faire les sacrifices qui doivent être fait !

Seul problème, cette conception du bon chef d’entreprise n’est pas la mienne. Pour moi, un bon dirigeant travaille avant tout avec plaisir, en accord avec ses principes et son rythme personnel. Il met un point d’honneur à respecter ses engagements, à commencer par ceux qu’il prend envers lui-même et ses proches. Enfin, un chef d’entreprise doit savoir définir un cadre : ce qu’il veut donner ou non à son entreprise, ses capacités, ses besoins, ceux de ces collaborateurs… et s’y adapter le plus concrètement et le plus rationnellement possible.

Alors que fait-on ? De nos deux visions des choses, y en a-t-il une bonne et une mauvaise ? Peut-on continuer à avancer main dans la main, tout en marchant chacune à notre rythme ? Existe-t-il un moyen pour faire de cette différence une complémentarité, donc une force ?

Je n’ai pas encore de réponse à ces questions. À l’heure actuelle, je peux seulement dire que nous avons toutes deux laissé quelques plumes dans la bagarre : l’associée s’est sentie comme abandonnée. Ma tendance à ne pas placer l’entreprise dans mon top priorités l’amène à s’interroger sur ma fiabilité et la réalité de mon engagement moral dans l’entreprise.

Pour ma part, je me suis subitement retrouvée face à quelqu’un qui discute mes rêves et mes choix de vie, qui m’explique que mon ressenti n’est pas ce qu’il devrait être… une pure dénégation de tout ce qui fait que je suis moi et pas le simple clone ou pantin de quelqu’un d’autre.

Blessures, incertitudes et désillusions viennent donc de faire leur entrée dans notre relation. Tel un couple, nous venons de sortir de l’étape fusionnelle, pour entrer dans la période réservée à l’affirmation de soi ; une manœuvre délicate pour les couples amoureux, facilement explosive pour de “simples” associées.