griffure, n°2.

Question : que se passe-t-il quand une associée se rend compte que l’autre tape dans la caisse ?

Réponse : elle se sent un peu bête et elle s’excuse !

Explication :

10h13, lundi matin : préparant la réunion de l’après-midi, me voilà plongée dans l’étude de nos facturations, trésorerie, comptabilité, impayés, notes de frais… ?! ….

« P… ça sort d’où toutes ces notes de frais ?! Elle délire où quoi ? Ben vas-y, t’as qu’à te servir ! »

11h46, sous la douche : « j’hallucine, j’hallucine, j’hallucine »

12h32, à table : « quand même… si on part sur ce genre de comportement… et puis, elle me prend pour une débile ou quoi ? … hum… j’ai pas très faim… boule dans la gorge… »

14h28, derrière mon volant : « bon, elle aura peut-être une explication saine, logique, honnête au moins dans l’idée. Pourquoi pas ? … Donc, je me calme, je ne lui saute pas à la gorge. Je suis une personne civilisée, je me contrôle et j’aborde le truc sous le signe de la présomption d’innocence ! »

14h37, assise depuis une demi-seconde en face de l’autre :

« C’EST QUOI CE BORDEL !!!!! »

14h37’31” Heu… ! Pour la présomption d’innocence, on repassera plus tard. Sur ce coup là, je m’applaudis moi-même ! Vraiment ! Bravo ! Trop fort !

14h37’36”, sur un ton posé, appuyé par un regard calme et direct, l’associée donne la réponse la plus saine et honnête qui puisse exister : « J’ai rempli tout ça ce week-end, et j’allais justement te dire qu’il fallait que tu fasse pareil, parce qu’il faut absolument enregistrer toutes nos notes de frais de 2008 avant la fin de l’année 2008. Pour leur remboursement réel, on continu comme d’hab : quand on pourra.

14h39 … et j’apprécie moyen que tu me sautes dessus comme ça ! »

14h40’02” Voilà, c’est exactement à ce moment là que l’on se sent bête et qu’on s’excuse. 1 fois. 2 fois. 3 fois…

Bilan :

  1. une seconde griffure sur la confiance qui lie les deux associées.
  2. Une réunion exceptionnelle, destinée à éliminer l’élément pas assez clair, pas assez structuré, calibré, transparent… qui a permis à une telle méprise d’exister.
  3. Il faut vraiment que je prenne des cours de diplomatie élémentaire.

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