No Web Land

Non je suis pas accro ! J’arrête quand je veux…

Quatre jours déjà qu’Internet ne fonctionne plus. Sur la box, le petit voyant clignote, rouge, toujours.

Le premier jour, j’en ai profité pour faire le ménage : la vaisselle qui m’attendait depuis plusieurs jours au fond de l’évier, le panier à linge qui débordait, la poubelle à vider - il était temps ! - le balaie à passer … ça n’a pas été si propre depuis longtemps ici ! À la fin de la journée, dans cette maison qui sent le frais, je me sens bien, déconnectée.

Deuxième jour. Toujours la loupiote rouge… il me reste bien le four à décrasser, le congélateur à dégivrer… ras-le-bol du ménage ! Alors, un œil rivé sur le point rouge, je me mets aux fourneaux. Ça occupe. Mais c’est pas mon truc. D’habitude, je préfère regarder l’Homme cuisiner ; surtout parce que ça se voit qu’il s’amuse quand il coupe, teste associations et cuissons… de temps en temps il râle un peu, surtout quand il n’obtient pas ce qu’il avait en tête… mais en vrai, je le sais, il s’amuse… un peu comme un gosse avec sa pâte à modeler. Mais moi, non. Devant les fourneaux, je m’ennuie, je décroche. Très vite, les mains dans la pâte à tarte, mon esprit divague vers mon dernier texte en cours d’écriture, vers comment ça serait vachement plus drôle de s’envoyer en l’air, vers cet ennui mortel qui me pousse à cuisiner !

Troisième jour. « C’est la ligne », qu’elle dit l’opératrice. Elle envoie un technicien… mais nous sommes déjà vendredi alors ce sera pas avant la semaine prochaine. Pour contrer l’ennui, je mange. Sans faim. Juste pour me vider les nerfs. Ça ne marche pas vraiment bien sûr…

Quatrième jour. M’en fous… j’reste au lit ! Rien à faire de toutes façons. L’Homme est au boulot, les copines sont en mode “week-end en couple”, la maison est propre, j’ai lu tous mes livres, même ma musique est sur Internet… Pfff ! Si au moins j’avais du fric à claquer dans une salle d’escalade ou dans un week-end à la mer… Je pourrais aller courir aussi… je pourrais…

Ce matin-là, je ne le sais pas encore, mais il me reste encore deux jours à tirer.

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