Mon copain l’été…

Petite robe en lin, fines bretelles et quasi-transparence… pas de doute l’été vient de faire son entrée. Et moi, l’été, j’adooore ! J’aime la sensation de l’air chaud sur ma peau, un air épais, enveloppant, presque palpable. Baignée dans cet air poisseux, je savoure la présence des fines gouttelettes d’eau qui perlent sur ma peau, entre les omoplates, sous la cascade de mes cheveux ou sous les plis de mes vêtements. Je guette alors tranquillement l’instant de l’évaporation, cet instant qui verra naître une mini vague de fraicheur. Celle-ci ne se propagera pas, elle ne se prolongera pas non plus ; fugace, la sensation passe, sans s’arrêter, aussitôt recouverte par cet air toujours plus chaud et plus épais.

Dénudée par la chaleur estivale, je profite enfin de la présence de mes cheveux ; tombant sur mes épaules, ils diffusent une caresse discrète. Parfois, la chaleur s’installe dans cette crinière jusqu’à l’humidité. Les cheveux deviennent alors collants, gorgés de transpiration moite au goût de sel. Mariage sucré / salé, cette invasion poisseuse se mélange à la caresse plus délicate des fines étoffes. Oui, l’été j’aime aussi la légèreté des tissus sur le corps et l’idée qu’ils sont un rempart unique et minuscule entre moi et le monde extérieur.

L’été vient de faire son entrée et mes petites robes légères sont sorties du placard. Youpi !

insomnie douleur

3h27 - La pression dans ma jambe gauche est toujours là. Animé d’une vie toute personnelle, le muscle de mon mollet bat la chamade. Dans la chambre, tout est calme ; tout le monde dort.

3h34 - cachet, verre d’eau, espoir.

3h58 - coton, douceur, plénitude…

4h01 - … chut !

Pour quelques notes de musique

Plongée au cœur d’une fête foraine, j’ai tendance à zapper les manèges : trop de bruit, trop d’agitation, trop de mécanique, la nature des manèges se heurte à ma soif de tranquillité et de sobriété.

Par contre, je suis toujours irrésistiblement attirée vers l’orchestre qui accompagne la fête. Aussi mauvais soit-il, je finis toujours la soirée scotcher à quelques mètres de la scène. Dans un sens, on pourrait presque dire que je suis tombée dans la musique quand j’étais petite. Oui, sauf que… le seul problème, parait-il, est que je n’ai pas vraiment l’oreille musicale ; Ce qui explique surement ma charmante tendance à rester écouter un groupe véritablement mauvais pendant des heures.

En l’occurrence, cette fois-ci le groupe était plutôt bon (Non, non. Je ne suis pas la seule à le dire !) Et, comme à mon habitude, ma petite balade au milieu des manèges c’est terminée devant l’orchestre. Sept musiciens dont trois chanteurs, quatre danseuses-chanteuses, un répertoire varié, des chorégraphies sympathiques, une belle énergie, j’avais tout ce qu’il me fallait.

J’étais ravie. Au moins autant que la mamie qui dansait à quelques mètres à peine avec ses copines : toutes voutées, manquant cruellement de rythme, les quatre amies du troisième âge se sont amusées comme des folles pendant des heures. Je les ai observées un moment, jusqu’à ce que mon attention soit totalement accaparer par la scène, le groupe, les danseuses, la musique… Puis, doucement, très sournoisement, la gêne s’est installée.

Bercée par la musique, je n’ai pas tout de suite prêté attention à la raideur qui s’installait doucement dans le creux de mes reins. Mon corps, lui, a réagit : besoin de bouger, puis de s’appuyer contre un poteau, le poids du corps sur la jambe gauche, non plutôt sur la droite… je suis mal à l’aise, je ne sais pas comment m’installer. Ma jambe gauche commence à s’engourdir. C’est comme une pression qui s’installe, la sensation que dans ma jambe tout cherche à doubler de volume. Elle s’alourdit. Plus haut, les reins sont devenus vraiment douloureux, tendus, hypersensibles. Il faut que je m’assoie. Il faut que je m’allonge.

Le groupe entame une nouvelle chanson. Je cède. Je tourne les talons et me dirige vers chez moi, vers mon matelas et ma boite de petites pilules blanches et rouges.

Derrière moi, le troisième âge continu à s’amuser.

Une vie de fête foraine

Quand j’étais petite, j’étais fascinée par les forains : toujours en voyage, toujours à la fête, à mes yeux leur vie réunissait tous les ingrédients du bonheur.

Depuis, j’ai vieilli.

Comme chaque année, la fête foraine est de passage en ville. Et comme chaque année, j’en ai profité pour m’offrir une énorme gaufre chocolat-chantilly. Miamm !! Gavée de sucre, je me suis ensuite baladée au milieu de la foule et des manèges : ceux qui tournent dans le sens des aiguilles d’une montre, dans le sens inverse de ces mêmes aiguilles, de haut en bas, de bas en haut, à l’endroit, à l’envers, vite, lentement… perdue dans ce tourbillon mécanique, les forains ont de nouveau retenu mon attention.

Leur vie m’est soudain apparue sous un autre angle : monter les manèges, pour les démonter quelques jours plus tard, le bruit, l’attente du chaland, une vie partagée entre la cabine d’un camion et la cabine de vente des tickets… réflexions faites, la vie du forain prend soudain une teinte “ennui mortel” !

Étrange comme un simple changement de point de vue peut faire vaciller nos idées reçues…

Après le gris vient…

… LA TEMPÊTE
Mercredi : « Bonjour, mon bel ordi. Quel beau matin gris clair, tu trouves pas ? Prêt pour une nouvelle journée de dingue ?… heu… c’est quoi cette merde !? … et… oh !?? Non. Non. Noooooooonnnn !!!!!!!!!!!!!! »

Et oui ! Il y a des moments comme ça dans la vie. Mon ordi a donc choppé un joli petit virus. Un p… de virus qui a quand même réussi à mettre tout mon système à plat. S’en est donc suivi : récupération des données, formatage et réinstallation. Et comme, bien sûr, je n’avais pas pensé une seconde à mettre de côté mes pilotes, me v’la à quatre pattes, lampe de poche en main, essayant de lire le nom de cette foutue carte graphique et de ses copines.

Le pied.

Trois jours de boulot, envolés !

Samedi : Aïe, Aïe, Aaaïïïeee !!!!

C’est vrai, quoi. Le monde n’est pas encore assez gris comme ça ! Donc… il fallait bien que ça arrive… et forcement, il fallait que ce soit maintenant… Me voilà de nouveau camée jusqu’aux yeux ! Résultat : je tiens à peine debout, je ne comprends rien à ce que me raconte ma télé et, putain (pardon), j’ai quand même mal.

Aaïïïïeeee !

Réveil de mon hernie discale. « Bonjour mes petites pilules ! »

… puis la RÉBELLION !

Lundi : ça suffit ! Ras la casquette ! J’en ai marre !!!!!!

Pour fêter l’arrivée imminente de l’été, je prends le parti d’écouter mon corps et mes envies. Je décrète donc une réduction du temps de travail. Cette mesure deviendra effective dans… tout de suite.

Moins de temps pour le boulot, plus de temps pour faire du sport, bouger, se balader, blogger… Ça me plait ça !

Ça ressemblerait presque à un petit bout de ciel bleu…